Ellen Lambrix, créatrice polyvalente et âme de l'Atelier Alixe.
Inspirée par les noms de ses proches, Ellen Lambrix vient de lancer Atelier Alixe. L'accent est placé sur la lettre X. Il représente le secret, le mystère, mais aussi le baiser. Le concept créatif possède lui aussi sa part de mystère : son propre code Morse doté d'une touche de fantaisie, le code X ! En y mettant tout son cœur, Ellen crée des bijoux portant un message secret qui traduit vos meilleurs souvenirs en quelque chose de tangible. Nous sommes ravis de vous rencontrer, Ellen !
Pouvez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs ?
Je suis maman, partenaire, chef d'entreprise et créatrice pure souche. D'aussi loin que je me souvienne, ma mère travaillait toujours sur un projet créatif. La pomme n'est pas tombée loin de l'arbre ! Avant, je voulais devenir architecte. J'ai commencé une formation dans une école d'art pour étudier l'architecture. Mais je ne suis pas devenue architecte. Toutefois, j'ai décroché mon diplôme de dessinatrice en bâtiment. Je ne l'ai jamais regretté, car c'était et c'est toujours une profession qui ouvre de nombreuses portes. Le travail est toujours garanti ! J'ai travaillé comme dessinatrice pour une entreprise de préfabrication pendant neuf ans, mais en 2009 (en pleine crise bancaire), j'ai créé mon propre bureau de dessin L-Tek, que j'ai transformé en société à responsabilité limitée (SRL) en 2010. En 2012, je suis devenue maman d'un formidable petit garçon, Leander. C'était très dur mais je suis restée entrepreneur à plein temps. Le dessin d'architecture est une profession très technique dans laquelle je ne pouvais pas exprimer mon côté créatif. C'est pourquoi j'ai décidé de suivre une formation de 4 ans comme concepteur-orfèvre en joaillerie à Syntra et la joaillerie est devenue ma passion. J'ai également commencé un cours de sertissage de deux ans dans la même école du soir. Je n'ai terminé que la première année, mais avec succès. Le cumul des activités de mère, de chef d'entreprise, et d'épouse devenait inconciliable avec une autre formation. J'ai lancé Atelier Alixe en début d'année (pendant la crise du coronavirus).
Pouvez-vous expliquer brièvement l’histoire de votre entreprise ?
Je suis à mon compte depuis 2010. J'ai appris les ficelles du métier dans mon bureau de dessin. Je me suis formée en me trompant et en recommençant. L'idéal pour apprendre un métier. Je dessine toujours, mais je combine aujourd'hui cette activité avec l'Atelier Alixe. Faites le grand saut, mais commencez petit et assurez-vous d'avoir de bonnes bases. C'était mon intention il y a 12 ans et cela n'a pas changé depuis lors. L'année dernière, Atelier Alixe a enfin pris forme : j'ai défini le logo, le nom et le concept, et j'ai commencé à travailler sur le site web avec l'informaticien. Il a été lancé le 1er janvier 2021. Cette date n'a pas été choisie au hasard, car le chiffre 21 est mon chiffre porte-bonheur !
Pourquoi avez-vous créé ce commerce ?
Je dessine pour les fabricants d'éléments de construction en béton. C'est un secteur de niche, mais je me suis spécialisée dans le domaine. Avec le temps, une routine s'est installée. Je cherchais un exutoire créatif, mais l'esprit d'entreprise est très ancré en moi. Avoir un hobby, c'est bien, mais pour une passion il faut en faire plus. Je savais que mon concept était bon. J'ai donc mis cette passion au service de la fabrication de bijoux. Concevoir, travailler avec le feu et les métaux précieux, façonner le bijou avec un marteau, scier, sertir des pierres précieuses ou même enfiler des perles sont des activités que je fais de tout mon cœur ! Le défi consiste surtout à faire connaître le bijou aux gens, à le rendre commercialisable. J'apprécie tous les aspects de ce métier. C'est ce mélange qui me rend heureuse. L'instinct m'a poussée à réaliser mes passions, ce choix était inévitable !
Comment vos produits se démarquent-ils ?
Je sais qu'il existe de nombreuses marques de bijoux, dont beaucoup travaillent avec des noms, des souvenirs et des messages. Même les bijoux en code morse existent déjà, mais j'ai commencé à jouer avec ce code morse et à le forger à ma propre image. C'est ainsi que j'ai créé le code X. Le client souhaite intégrer à son bijou des initiales, un nom, un mot, une phrase, une citation ou même une question ? Tout est possible. Qu'il s'agisse d'un simple bracelet de perles ou d'un bijou forgé en argent ou en or. Je pousse la personnalisation à l'extrême tout en ajoutant un élément amusant. Le message est toujours caché, secret. Seul le client sait ce que cela signifie, mais pour le découvrir, il doit d'abord déchiffrer le code X. Si le client offre le cadeau à quelqu'un d'autre, cette personne ouvrira le cadeau et regardera avec étonnement le bijou qu'elle a reçu. Mais il faut aussi décoder le message secret, et cela demande un effort. Je trouve ça vraiment amusant ! On s'émerveille une deuxième fois.
J'espère me distinguer avec ce concept.
Quelle a été la personne ou la chose qui vous a le plus appris ?
D'une part, ma professeur d'orfèvrerie Gudrun Rehm. Elle s'est formée en Allemagne et y a reçu le titre de maître-orfèvre. On ne l'obtient qu'après de nombreuses heures d'orfèvrerie. Aucune formation technique ne peut rivaliser avec les informations qu'elles m'a apprises. D'autre part, je dois beaucoup à mon partenaire Dave. Il gère toute l'administration de mon entreprise. C'est lui qui met le holà quand je m'emballe. Je suis le chaos créateur, lui le réaliste qui garde les pieds sur terre. Sans lui, mon entreprise n'en serait pas là où elle est aujourd'hui. J'aurais aussi pris beaucoup plus de temps pour lancer Atelier Alixe. Il m'a littéralement mise au pied du mur en me disant « c'est maintenant ou jamais ! ». Aujourd'hui encore, il veille à ce que mon perfectionnisme ne prenne pas le dessus, littéralement. Parfois, il s'assoit à côté de moi quand je travaille pour m'encourager. Ou il m'aide à tenir la pince quand je manque de mains.
Que feriez-vous différemment aujourd’hui ?
Investir dans un cursus Instagram onéreux. Le cours en lui-même n'était pas mauvais, au contraire, j'ai beaucoup appris, mais je savais déjà comment m'y prendre et j'avais juste besoin d'une confirmation. Actuellement, je gère toujours mon compte en fonction de cette même intuition. Je ne semble pas pouvoir me défaire de cette obstination si facilement. Bien que je préfère parler de détermination.
Qu’auriez-vous fait plus tôt ?
Je n'aurais rien fait plus tôt. Malgré le fait que je ne sois pas du tout quelqu'un de mystique, je crois fermement que tout arrive pour une raison. Je commence petit et je ne me sépare pas encore de mon bureau de dessin. Même si j'entends souvent dire qu'il faut vraiment se lancer et aller jusqu'au bout pour parvenir au succès. Mais je continue à croire en une base solide et quand le moment sera venu, je le sentirai. À ce moment-là, je me lancerai volontiers du plus haut plongeoir (qui repose sur une base solide
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