Niyona : la qualité supérieure bruxelloise en matière de maroquinerie sur mesure
Il va sans dire que Bruxelles déborde de créativité. La vibration internationale qui plane dans l'air résonne plus que jamais au-delà des frontières du pays, grâce à des artistes comme Stromae et Angèle. Dans ce contexte créatif, nous vous présentons aujourd'hui l'histoire du duo créatif bruxellois Nina Bodenhorst et Jonathan Wieme, ou Niyona en abrégé. Ils inventent et fabriquent en interne des articles de maroquinerie qui sont recherchés, entre autres, par le gratin de la gastronomie belge.
Nous sommes en 2010. Nina Bodenhorst rêve de créer une entreprise indépendante de maroquinerie sur mesure. Avec un palmarès chez les marques belges de maroquinerie de luxe Delvaux et Nathan-Baume, elle n'est pas sans succès. C'est l'époque où la maroquinerie de luxe belge n'a pas eu la vie facile sur le plan économique. Malgré ce contexte peu favorable, Nina a décidé de se lancer. Pour Jonathan, il faudra encore 3 à 4 ans avant qu'il n'abandonne complètement son emploi dans le marketing pour rejoindre sa moitié. Cela s'est avéré être la bonne décision, pour tous les deux.
Du sur mesure pour le client, pas pour le marché
Et soudain, ils se sont retrouvés aux semaines de la mode de ce monde. Avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte. Quiconque veut réussir dans le secteur de la maroquinerie de luxe en tant que "marque" doit avoir les poches profondes, semble-t-il. Mais surtout, le fait de faire partie d'un "système" est une chose que le jeune duo créatif n'aime pas du tout. Dans leur esprit, ils voulaient réaliser des projets adaptés au client, et non au marché. La prise de conscience n'a pas été instantanée, mais après deux ans, il était clair qu'ils voulaient prendre une autre direction.
Un vent nouveau
C'est alors qu'entre en scène Jonathan, qui se rend compte qu'ils ne peuvent faire grandir leur bébé que s'il peut lui aussi consacrer 100 % de son temps à l'entreprise. En même temps, des demandes ont commencé à arriver pour fabriquer des articles en cuir pour d'autres marques. Heureusement, le duo était heureux de travailler pour d'autres personnes, car il ne souhaitait pas nécessairement développer sa propre marque. Les affaires étaient en plein essor et ils ont tous deux estimé que le moment était venu de développer leur entreprise dans un nouvel environnement. Les camionnettes de déménagement se sont arrêtées dans les nouveaux locaux du centre de Bruxelles, où elles se sont installées depuis lors. Le nouveau magasin a immédiatement attiré l'attention d'un certain nombre de personnes et d'entreprises de différents secteurs, comme les architectes. Elle ouvre des perspectives pour aborder des secteurs qui n'étaient pas visités auparavant.
La joie du bon goût. Vers le ciel étoilé.
Nina et Jonathan, deux gastronomes dans l'âme, pensent, lors de leurs différentes visites dans leurs restaurants préférés, que le marché de la gastronomie pourrait être intéressant. C'est un marché qui les séduit beaucoup car la créativité des chefs et la passion qu'ils ont se retrouvent aussi en eux.
Avec une boîte pleine de bonnes idées sous le bras, ils approchent les premiers restaurateurs. Les affaires commencent à rouler et des appels téléphoniques inattendus arrivent. Leur première mission a été de développer un rouleau de couteau pour le chef Jeremy Girvan (GJ Cook). Après ça, ça n'a jamais cessé...
Le chef Jeremy Girvan de GJ Cook avec son "Knife Roll".
Hendrik Dierendonck, l'un des bouchers les plus célèbres de Belgique, les appelle avec une mission ultra difficile" : il ouvrira sa nouvelle entreprise (Carcasse, St-Idesbald, n.d.r.) dans exactement deux semaines. Est-ce que ces deux-là aimeraient fournir à son personnel des tabliers... et peut-être même les menus ? Le couple a compris qu'il s'agissait d'une occasion en or, a mis tout en œuvre et a réussi avec brio. Peu après, ils se sont retrouvés à la table du sommet absolu de la gastronomie belge, Christophe Hardiquest, du grand restaurant bruxellois Bon-Bon (19,5/20). Après ces deux références, le duo n'a jamais cessé de travailler dans le secteur culinaire. Aujourd'hui, elles génèrent 50 % du chiffre d'affaires de ce secteur.
L'art de l'apprentissage continu
Nina et Jonathan étaient et sont toujours désireux d'apprendre. En plus des différents cours qu'ils ont reçus, ils sont également désireux d'apprendre des maîtres de leur métier. Par conséquent, tous deux se sont retrouvés sur différents continents et dans différents endroits, tels que Paris et le Japon, pour apprendre le métier. C'est grâce à ces cours et à ces rencontres qu'ils peuvent affiner leurs compétences et trouver de nouvelles idées commerciales.
Après un voyage à Paris pour visiter une exposition de la marque iconique Louis Vuitton, les yeux de Jonathan s'ouvrent. Toutes les pièces du puzzle se sont soudainement mises en place : il allait se lancer dans la fabrication de valises et coffres (de voyage) en entreprise. Il avait commencé dans le métier en fabriquant des tabliers, ce qu'il aime toujours faire aujourd'hui. Mais avec l'histoire de la valise (de voyage), il a pu exprimer sa passion pour le voyage. Le duo se réunit donc dans le parfait yin et yang, Nina s'occupant de la "maroquinerie souple" et Jonathan de la "maroquinerie rigide".
Fierté humble des grandes réalisations
Avec un clin d'œil, Jonathan nous dit qu'il est très fier qu'ils soient autorisés à vendre leurs malles dans le monde entier. Le fait qu'ils soient tous deux reconnus comme maîtres artisans par Homo Faber, la Ligue des champions de l'artisanat, leur fait également honneur. En tout cas, c'est une belle reconnaissance extérieure d'un parcours parfois cahoteux, comme tout entrepreneur en fait l'expérience.
Le bon sentiment de transmettre le savoir-faire
Bien que le couple travaille principalement pour d'autres entreprises, il aime garder le contact avec les consommateurs. Pendant un certain temps, le couple a tenu une boutique, proposant des produits aux consommateurs. Au bout de deux ans, cependant, le couple s'est rendu compte que cet aspect de l'activité ne leur apportait pas nécessairement un surcroît de travail. L'équipe était et reste petite et l'attention devait être partagée entre les clients professionnels et les consommateurs. Ils ont donc décidé d'éliminer progressivement ce dernier et, avec le recul, cela s'est avéré être la bonne décision.
Mais au fur et à mesure qu'ils réduisent leur activité grand public, ils reçoivent des demandes de leurs clients pour venir faire des ateliers avec eux. Pour le duo, cela semble être le moyen idéal de rester en contact avec les consommateurs. Toute personne passionnée par la maroquinerie, qu'elle soit débutante ou non, peut venir y participer à un atelier ludique. Cela leur permet d'avoir un retour d'information instantané et, en même temps, ils aiment partager leurs connaissances avec d'autres personnes. Cela leur donne beaucoup de satisfaction de partager leurs compétences avec les gens. Ce faisant, ils ne craignent pas la concurrence de leurs disciples.
Approvisionnement de proximité : un artisan ne surconsomme jamais.
Aujourd'hui, personne ne peut échapper à l'approvisionnement durable. Le couple accorde beaucoup d'attention à l'histoire de ses producteurs. Par exemple, ils travaillent avec des tanneurs belges et quelques autres tanneurs de qualité provenant d'autres pays environnants. Jonathan : "Un artisan se trouve aujourd'hui au sommet de la pyramide de la durabilité. Tout simplement parce qu'un artisan livre un produit sur mesure. Et ne consomme donc pas trop. Pour moi, c'est ce que nous représentons.
Bollywood à Bruxelles
Le duo ne manque pas d'ambition non plus. Rester immobile, c'est toujours reculer. Ils rêvent d'élargir leur équipe, pas nécessairement pour devenir plus grands, mais pour permettre aux gens de se développer.
Ils envisagent également d'abandonner leur site physique, car l'espace de vente n'a pratiquement plus de fonction aujourd'hui. Dans son esprit, Jonathan peut se considérer comme un "nomade créatif". Après tout, on peut aussi créer sur une île ensoleillée.
En parlant d'environnements ensoleillés, Jonathan aime partager avec nous ses deux meilleures expériences. Il a pris un café avec un producteur de films anonyme à Beverly Hills et a été autorisé à faire ses valises privées. Au moins aussi "rêveur" que le décor, le moment où Jonathan s'est retrouvé avec ses valises sur un toit-terrasse, entouré d'une famille princière du Moyen-Orient. La petite bruxelloise et sa power madam avaient manifestement frotté l'ampoule assez fort pour que l'esprit réalise leurs rêves !
Vous trouverez de plus amples informations sur Niyona à l'adresse suivante :Site web de Niyona
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